La Vie est simple,
la nature est bien faite.
Joue si tu veux t’amuser,
mange quand tu as faim,
bois quand tu as soif,
la source n’est jamais loin.
Marche si tu veux découvrir du pays,
tant de royaumes existent, insoupçonnés…
tant de sous-bois, de clairières,
de golfes, de cavernes,
de criques miraculeuses, d’écrins…
Fiance-toi aux sentiers.
Repose-toi quand la fatigue t’accable,
sieste, somnole, rêve…
dors si tu as sommeil,
le Temps est élastique,
il te rendra tout ce que tu lui as cédé.
Meurs s’il le faut,
nous mourons tous au moins une fois…
plus l’on meurt, plus l’on vit.
Meurs à tes idées, à ton passé, à tes douleurs,
à celui que tu fus…
Meurs jusqu’au bout de toi.
Et renais,
renais comme une étoile
sous un ciel d’envergure,
dans une autre posture,
sur une cime nouvelle
où prendre ton envol.
Mouille tes yeux…
ferme tes yeux…
ouvre tes yeux…
jouis d’être,
à l’intérieur,
à l’extérieur de toi…
Et bois,
bois aux eaux de toutes les nations,
abreuve-toi aux sources,
pis de la Terre…
Envole
-toi,
voyage, plane, imagine…
atterris avec envie sur ce grand sein d’humus
que vallonnent les rivières,
que parsèment les champs,
Terre, Immortelle…
Embrasse les sentiers,
flâne,
cueille des herbes au hasard,
des fleurs, des feuilles tombées…
ramasse quelques branches esseulées,
pierres abandonnées, offertes, nues.
Et reste un temps sous les ramages du monde,
allonge-toi encore,
débusque le repos où il se cache,
dans chaque niche, chaque abri,
chaque antre ou interstice de la Mère-nature.
Puis lève-toi et marche,
retrouve le sentier,
celui que tu avais laissé
dans une autre existence,
dans un vieux rêve,
dans un autre poème…
Chaque promenade est un rite,
chaque poème est sacré.
Jouis si tu as besoin de jouir,
joue si tu veux t’amuser,
bois quand tu ressens la soif,
mange quand la faim t’ébranle
…
Et souris chaque jour,
ris du plaisir de rire, de vivre,
de bouger d’un lieu l’autre,
d’arpenter l’existence…
Et aime,
aime,
aime…
aime,
aime,
aime
poème de Simon Ferandou, août 2017
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire