Et pendant ce temps... les filles vivent, tout simplement.
Elles rient, chantent, se chamaillent, s'inventent des histoires, construisent des cabanes, se cachent, se font mal, pleurent, se consolent, se tiennent la main, s'endorment dans la calèche lors de balades nocturnes, explorent, imaginent, parlent tout le temps, se fâchent, courent, galopent, récitent des poésies, dessinent, beaucoup, comptent avec des perles, des cailloux ou des glands, fabriquent des villes et des routes sur le sol, transvasent, rempotent, font collection de feuilles et d'herbes, rêvent de châteaux forts et de chevaliers, s'émerveillent du vol des hérons, se passionnent pour les vendanges, peignent, écrivent des textes, dansent et créent des pestacles, cueillent les derniers légumes du potager, observent, contemplent, sentent, se font des câlins, questionnent les adultes et enfants du voisinage, montent à dos de poney ou d'âne, apprennent la différence entre une étrille et un bouchon, font trotter des heures durant leurs chevaux en jouet, se salissent, se mouillent, touchent du doigt ce qu'on pourrait nommer liberté... vivent, tout simplement.
Et sont heureuses. Sans écran, sans dessin animé, tablette ou ordinateur, sans publicité ni profusion de jouets. Mais pas du tout déconnectées de la société, oh non ! En plein dans LA VIE.
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